Conférence salariale du 12 juin 2023 : des mesures très insuffisantes !

La revalorisation du point d’indice de 1,5 % au 1er juillet 2023 pour tous les agents, contractuels et titulaires, ne répond en rien à l’énorme perte de pouvoir d’achat qu’ils subissent depuis de longues années.

Ils ne peuvent se satisfaire de cette aumône alors qu’ils ont subi une inflation de 5,5 % sur un an, et  surtout une augmentation de 15 % des prix de l’alimentation.

Les deux autres mesures annoncées, un gain général de 5 points d’indice à compter du 1er janvier 2024 (soit 24, 61 € brut) et le versement fin 2023 d’une prime de pouvoir d’achat (entre 300 et 800 € pour les agents dont le salaire mensuel est inférieur à 3 250 € brut), sont elles aussi très loin du compte.

Enfin, concernant les bas de grille des agents de catégorie C et B, l’ajout de 1 à 9 points d’indice, au 1er juillet 2023, à chaque échelon impacté par le minimum de traitement, est là encore très insuffisant et n’a que peu d’impact sur la progression de leur rémunération. Rappelons notamment que, depuis le 1er mai 2023, les 8 premiers échelons de la grille “type C1” sont concernés par ce minimum de traitement (fixé à 1 750,86 €) et rémunérés juste au-dessus du niveau du Smic !

Entre 2013 et 2020, le salaire moyen net du privé a augmenté de 14,35 % alors que celui du secteur public de 8,83 % seulement !

Ce gouvernement envoie aux fonctionnaires un signal très négatif et méprisant qui vient s’ajouter aux deux années supplémentaires de travail imposées par la réforme des retraites promulguée contre l’avis de la majorité des Français. Il affirme souhaiter rendre la fonction publique attractive et « en même temps » traite les fonctionnaires et les organisations syndicales avec mépris.

L’UNSA demande :

  • La reconduction de la GIPA (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat) pour 2023
  • La revalorisation des frais de mission (au moins 10 %, en fonction des territoires) dès la rentrée 2023 pour les agents de la Fonction publique d’Etat :
    • augmentation du plafond des nuitées hôtelières,
    • revalorisation du plafond de l’indemnité repas.
  • La revalorisation de 10 % du barème de monétarisation des jours de CET
    • Agent de catégorie A : de 135 € à 150 € brut
    • Agent de catégorie B : de 90 € à 100 € brut
    • Agent de catégorie C : de 75 € à 83 € brut
  • Une meilleure prise en charge des abonnements pour les transports en commun à partir de septembre 2023.
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